Au 21e siècle, cette idée semble désuète et est rejetée par l'ensemble, même dans le monde chrétien, mais est-ce être doloriste que de se poser la question sur le sens profond de la souffrance ?
« Le désir de comprendre est ce qui nous met en mouvement,
vers un Dieu qui veut nous révéler Son Christ »
On a souvent reproché au christianisme son goût, ou l'étalage déplacé de la douleur ; la bienveillance de la douleur. Il est vrai qu'il a longtemps associer la souffrance à la pensée salvatrice, pensant notamment aux souffrances de Christ sur la croix. Au 21e siècle, cette idée semble désuète et est rejetée par l'ensemble, même dans le monde chrétien, mais est-ce être doloriste que de se poser la question sur le sens profond de la souffrance ?
Nous devons nous accorder assez de recul pour donner l’opportunité au Dieu véritable, de communiquer avec nous. Pourquoi du recul ? Afin de ne pas essayer de communiquer avec l’image que nous nous sommes créées de Lui, d’une manière superficielle ou familière. Cette pensée va peut-être vous sembler trop catégorique ; mais je m’en voudrais de taire ces choses, dans les temps difficiles que nous vivons actuellement.
Je vous propose pour cela une lecture dans le livre de l’exode, au chapitre 3 et les versets 1 à 4 : « Moïse faisait paître le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb. L'ange de Dieu lui apparut dans une flamme de feu, au milieu d'un buisson. Moïse regarda ; et voici, le buisson était tout en feu, et le buisson ne se consumait point. Moïse dit : Je veux me détourner pour voir quelle est cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point. Dieu vit qu'il se détournait pour voir ; et Dieu l'appela du milieu du buisson ».
Je m’adresse à vous, foule innombrable qui travaille durement, qui lutte, qui sue, qui souffre, anxieuse quant à vos lendemains ; vous tous que l’on distingue dans le métro, dans vos bureaux, dans vos prisons ; qui allez à l’école, qui voulez avoir une bonne situation en vous battant pour réussir. Nous sommes si vite distraits de l’essentiel par nos occupations légitimes de la vie, et une vie qui va de plus en plus vite. Nous prenons de moins en moins le temps pour réfléchir sur les besoins fondamentaux de notre âme, et sur son éternité. À l’instar du corps, l’âme a ses propres besoins. Il y a une certaine nourriture nécessaire à la vie de l’âme.
Aujourd’hui encore, ce même Dieu qui a appelé Moïse par des moyens plutôt insolites, se place également dans notre quotidien, et nous appelle nous aussi par des moyens qui peuvent nous surprendre. Nous allons appeler ce « buisson ardent », « interpellation ». Même si en France, le droit d'interpellation a été supprimé par la constitution de 1958, et remplacée par la demande d’une motion de censure ; Dieu se réserve le droit de nous interpeller afin de nous pousser à la réflexion. Pour se faire, Il peut très bien permettre que quelque chose d’inhabituel se produise dans notre vie, et nous dérange ! « Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde (Job 33 v. 14) ».
Nous sommes tellement concentrés sur l’image que nous nous sommes faite de Dieu et de la vie en générale, que nous ne nous donnons pas la peine de nous intéresser aux « interpellations » que Dieu peut placer sur notre route, et qui s’applique à notre temps. Avons-nous réfléchi à ce qui se passe ? Les ouragans, les émeutes, les pandémies, et toutes les catastrophes naturelles et les problèmes de société. Nous vivons comme si toutes ces choses étaient dues au hasard, aux mauvaises politiques, ou au réchauffement climatique seulement !
Qui comprend la relation qui existe entre tous ces événements et Dieu ? Qui est capable de considérer les choses sous cet angle, sans s’offusquer ? Qui est capable de comprendre que ce sont des jugements préliminaires destinés à attirer l’attention des hommes vers un Dieu dont personne ne cherche la face ? Qui va prendre à cœur de s’arrêter pour voir, pour réfléchir, pour considérer ces faits comme quelque chose qui a un message solennel à nous adresser ? Chacun continue à vivre conformément à ses idées, à ses convictions religieuses, à ses intérêts personnels, tandis que le monde est en train de brûler. La question n'est pas de dire :
« S’Il existe pourquoi Dieu ne parle pas et n’agit pas », mais plutôt : « Qu'est-ce qui m’empêche de percevoir ce que Dieu veut me dire et accomplir dans ma vie ».
Est-ce que vous vous posez des questions sur la foi ? Est-ce que vous vous posez des questions sur ces événements qui nous interpelle ? Continuez-vous dans vos habitudes, comme si de rien n’était, ou bien est-ce que vous avez le désir de vous tourner vers ce « buisson ardent », pour que Dieu vous aide à vous rapprocher et communiquer avec Lui ? « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu (Psaume 46 v. 10) ».
Pouvons-nous sérieusement reprocher à Dieu de nous bousculer de la sorte quand les âmes de milliers et de milliers de personnes vont en enfer. Il nous a donné ce don redoutable de pouvoir choisir librement nos destinées ; ce qui l’oblige à accomplir certains actes de secours pour nous interpeller, pour essayer de s’interposer respectueusement, et nous protéger des conséquences de nos choix. C’est Son devoir évident de l’accomplir.
Toute souffrance, toute épreuve, est un indicateur puissant et nécessaire pour le bonheur de l’âme : Elle révèle que le mal chez l’individu se situe dans sa séparation d’avec Dieu. Le désir de comprendre est ce qui nous met en mouvement, comme Moise, vers un Dieu qui veut nous révéler Son Christ. Aussi la souffrance est-elle un mal pour un bien ; un bien en tant que voyant d’alerte poussant à la réflexion. Avons-nous besoin d'une intelligence particulière, ou des oreilles spéciales pour entendre ? Non, bien sûr, si notre cœur est disposé à recevoir tout ce que le Seigneur veut nous dire pour notre bien, même si c’est difficile, nous devons croire que Dieu nous parlera de façon claire et sans ambiguïté pour qu’on le comprenne.
La Bible nous dévoile à de nombreuses reprises la théologie de la Résurrection ; elle consiste à transformer la souffrance et la mort en une dynamique de vie. Comment ? En acceptant qu’elle soit une alerte, un avertisseur de danger. Nous souffrons de la faim parce que je ne dois pas oublier de me nourrir, nous souffrons de la fatigue pour que notre corps puisse se régénérer, nous souffrons de la solitude pour que nous nous souvenions que nous avons besoin les uns des autres. La souffrance est une alerte pour que nous puissions entrer en nous-mêmes et entendre le message de Dieu.
Voici son message : « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi (Apocalypse 3 v. 20) » ; « …aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs (Hébreux 4 v. 7) ».
Ceci faisant, lorsque nous nous détournons de nos activités, de nos raisonnements, ne serait-ce qu’un instant, et que nous entendons l’appel de Dieu : nous nous apercevons alors que Dieu était présent dans notre souffrance : « Jacob s'éveilla de son sommeil et il dit : Certainement, Dieu est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas (Genèse 28 v. 16) ».
Que Dieu nous réveille aussi, afin que, comme Moise, nous ne manquions pas les rendez-vous qu'il nous prépare. Ce n’est pas une mince affaire, pour acquérir cette bénédiction... C'est tout simplement impossible par des moyens humains ! Elle est une grâce liée au salut qui nous a été offert par le Prince de la vie ; et cette bénédiction est acquise que si l'on veut bien s'engager avec Dieu. Mais attention, une approche intellectuelle ne suffit pas pour connaître Dieu. Il est important de chercher Dieu avec son cœur et de parcourir la Bible avec un cœur ouvert. Comme l’a si bien déclaré un scientifique : « Dieu ne se prouve pas, il se rencontre ! ».
Cher amis, que le Seigneur vous fasse grâce.
Frédéric Gabelle
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« Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi ; car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé ».
Jean chapitre 6 v. 37 et 38