« Dieu nous a sauvés d’un état fâcheux
et nous a appelés pour un état bienheureux ».
« Dieu peut-il fermer les yeux sur le péché ? Peut-Il l'oublier ? Oui, il peut l'oublier, et même Il promet de le faire (Hébreux 10 v. 17), mais seulement si quelqu'un en a pris tout le châtiment, si quelqu'un a subi toute la colère de Dieu contre le péché (car Dieu ne peut pas oublier Sa sainteté). Christ l'a fait à la croix pour ceux qui croient en Lui ; mais pour ceux qui ne croient pas en Lui, la culpabilité reste entière, et la miséricorde n'a aucune base pour s'exercer ».
C'est quoi le Salut ?
Que faire pour être sauvé ?
« Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? (Actes 16 v. 30) ». Question fondamentale pour l’homme qui comprend soudain qu’il est perdu. « Être sauvé », résume bien souvent tout ce dont une âme a besoin et, Dieu en soit béni, tout ce que l’évangile vient lui offrir. Le salut a une portée très large ; il implique tout à la fois le pardon, la justification, la rédemption et la réconciliation. C’est pour cela que la Parole de Dieu parle d’un « si grand salut (Hébreux 2 v. 3) ». Cette expression réunit les différents aspects de la puissante intervention de Dieu en faveur de l’homme. Pour cette raison, elle a été choisie comme titre de ce livre.
Le Seigneur lui-même a commencé d’annoncer ce salut merveilleux, puis les disciples ont confirmé le message, Dieu lui-même rendant témoignage avec eux par les miracles variés du Saint Esprit (Hébreux 2 v. 3 et 4). L’évangile est ensuite parvenu jusqu’à nous, les nations, et l’apôtre Paul l’a appelé : « l’évangile de votre salut (Éphésiens 1 v. 13) » ou encore « la parole de ce salut (Actes 13 v. 26) ».
Le salut offert à ceux qui périssent
« Seigneur, sauve-nous ! nous périssons (Matthieu 8 v. 25) ». Ce cri de détresse des disciples dans la tempête montre bien que le salut répond à la perdition, comme cela est confirmé par plusieurs autres passages. En 1 Corinthiens 1 v. 18, le contraste est fait entre « ceux qui périssent » et « nous qui obtenons le salut ». Plus loin l’apôtre Paul divise les hommes entre « ceux qui sont sauvés » et « ceux qui périssent (2 Corinthiens 2 v. 15) ». Le message de l’évangile affirme également : « le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19 v. 10) ».
En tant que coupables, nous avons besoin du pardon. Comme condamnés, il nous faut la justification. Esclaves, nous devons être rachetés. Ennemis, nous devons être réconciliés. Enfin si nous sommes perdus, en train de périr, nous avons besoin de salut.
Pourtant être perdu signifie tout à la fois être coupable, condamné, esclave et ennemi. Le salut répond à tous ces états d’une manière générale. Quand la Parole parle du salut, il ne s’agit pas d’un point particulier de doctrine mais d’une notion très large et d’une grande richesse. Ainsi nous verrons que le salut de Dieu est la délivrance de tout danger qui pourrait nous menacer dans le présent ou l’avenir.
Si Dieu nous sauve ainsi, c’est par amour, par pure grâce (Éphésiens 2 v. 5), afin de nous introduire dans les bénédictions les plus positives. Cependant la plupart des passages qui parlent du salut le présentent en rapport avec ce dont nous avons été délivrés. Lorsqu’il est question de savoir vers quoi nous sommes conduits, l’Écriture emploie les termes « vocation » ou « appel ».
Dieu nous a sauvés d’un état fâcheux et nous a appelés pour un état bienheureux (voir 2 Timothée 1 v. 9). Le salut est donc à mettre en liaison avec les périls qui nous menacent, plutôt que les bénédictions auxquelles il nous permet d’accéder.
« Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle ».
Evangile de Jean chapitre 3 et verset 18